Dans une école marseillaise, la maîtresse demande à ces élèves s'ils
pensent avoir tout dans la vie. La plupart se taisent, mais y en a un
ou deux qui lèvent le doigt quand même.
Le premier minot dit :
- Moi j’ai tout, m'dame. J’ai un vélo, pleins de jouets, une grande
chambre dans une belle maison avec un jardin, mes parents ils ont la
béhemme. Alors voilà, j'ai tout quoi !
- Et est-ce que tu as une piscine dans ta grande maison ?
- Euh, non... je vais à la mer
-Et tu aimerais en avoir une ?
- Sur !
- Et bien tu vois, tu n’a pas tout à fait tout. En fait il te manque bien quelque chose encore.
- Ah oui ... ben oui c’est vrai finalement...
Un autre dis alors :
- Moi j’ai vraiment tout, m'dame: les jouets, la bagnole, la maison avec le jardin, la piscine et j’ai même un chien.
- C’est bien, lui dit la maîtresse, mais ta maison, est-ce qu'elle est
près de la plage par exemple. Est-ce que tu vois la mer de ta fenêtre ?
- Ah ben non. Nous on habite à Montolivet, alors pour la mer, ça fait un peu loin quand même...
- Et bien tu vois, tu n’as pas tout à fait tout toi non plus... alors
vous voyez, les enfants, personne ne peut tout avoir dans la vie, c’est
impossible. Et même si on beaucoup de choses, ça a ne fait pas toujours
le bonheur parce qu'on s'aperçoit vite qu'il nous manque encore quelque
chose pour avoir tout.
D’un coup, Momo, le fils de Zé, qui avait rien dit lève le doigt :
- Si m'dame, nous on a tout. C'est mon père qui l'a dit...
- Ah bon. Et qu'est qu'il a dit exactement ?
- Ben... que maintenant on avait tout, quoi !
- Comment ça ?
- Hier ma sœur, elle a ramené chez nous son nouveau copain. C'est un
parisien et en plus il est supporter du PSG. Alors mon père il a dit :
"Oh putain, il nous manquait plus que ça !"
Jésus a choisi Marseille pour revenir sur Terre.
Afin de trouver du monde et se faire connaître, il entre au Bar des Platanes.
- Bonjour mes frères, je suis Jésus de Nazareth, je suis redescendu sur Terre pour vous sauver...
- Allez ça va… dégage! Pas de mendigots, ici ... Va faire ton cirque ailleurs, bouche !
- Tu ne me crois pas ? Que puis-je faire pour te convaincre.
- He be si t'es Jesus, je sais pas, moi ! Fais un miracle...
Un vieux papet se dirige avec deux cannes vers la table de contrée.
Quand il passe à coté de lui, Jésus lui met la main sur l'épaule et
voilà le papet qui lâche ses cannes et marche à la oineugaine...
-Tcheudeu, je le crois pas..., fait le patron, tu peux nous refaire un autre truc ?
Jésus soupire
- Homme de peu de foi, tu veux encore une preuve ? Soit...
Un aveugle boit tranquillement son pastis au comptoir. Jésus lui met la main sur les yeux et l'aveugle aussitôt de dire :
- Fatche, Loule, tu pourrais au moins refaire la déco de ton bar. Ca craint…
Loule, le patron, est sans voix. Jésus lui dit :
- Me crois-tu maintenant ?
- Si tu fais encore un miracle, on te croit, parole...
Jésus s'approche de Zé qui est dans un coin en train de lire la Provence. Dès qu'il le voit arriver, Zé se met à hurler :
- Putain, ne me touche pas, NE ME TOUCHE PAS !!!
- Mais pourquoi as-tu peur, mon frère. Je ne te veux aucun de mal, seulement te guérir..."
- Me guérir ? Tu veux ma mort oui ! Ecoute, je suis employé à la Sécu.
Ca fait quatre mois que je suis en arrêt maladie. Et j'ai bien
l'intention que ca dure encore un peu...
Zé se présente dans un grand magasin pour une place de vendeur.
Le chef de rayon lui demande s'il a de l'expérience:
- Si j'ai de l'expérience, ahiiiii. Mais je suis le roi de la vente.
Sur la tête de ma mère, y'a pas meilleur vendeur que moi. Je vendrais
des patins à roulettes à un cul de jatte tellement je suis bon...
- Et tu as des références ?
- Oh, lui, je suis marseillais! Alors la tchatche, ça me connait! C'est pas une référence ça ?
Le chef, goguenard, décide d'essayer le Zé pour la journée, histoire de voir.
Le soir, il revient vers son nouveau vendeur:
- Alors, Zé, combien de clients aujourd'hui ?
- Un seul
- C’est pas très brillant ça, pour un roi de la vente. Et quel montant ?
- 100
- 100 quoi ? 100 cacahuètes ?
- Il est pas beau lui? 100 000 Euros, bien sur!
- Quoi ? 100 000 Euros ? Mais...comment ça ? A un seul client ? Comment tu as fait ça ?
- Facile ! Un type se présente et je lui ai vendu un hameçon. Puis je
lui ai proposé un petit lancer et une série de mouches. Et comme je lui
ai dit qu'il peut pas pêcher sans être bien équipé, je lui ai vendu
aussi la grande canne avec la ligne et les bouchons et aussi un
moulinet. Après, pour pas qu'il passe pour un plouc devant les autres
pêcheurs, je lui ai vendu l'équipement, les bottes, le ciré et le bob.
Et puis je lui ai demandé où il comptait aller pêcher. Il m’a dit : sur
la côte. Alors, je lui dit qu'il ferait bien d'acheter un bâteau pour
pêcher au large, et je lui vendu un hors-bord de 8 mètres avec deux
moteurs... Ensuite, je lui ai demandé comment il allait emmener son
bateau sur la côte. Y savait pas, alors je lui ai vendu une remorque et
un 4x4 pour tracter le tout Et puis on a fait les comptes. Ça faisait
102 000 Euros. J'y ai fait un prix à 100 000. Il a signé. c’est tout.
Le chef est ahuri, assis par terre, il n'en croit pas ses oreilles :
- Tu as vendu un bateau et un 4x4 à quelqu'un qui venait pour acheter un hameçon ?
- Heu...En fait pas vraiment. Le client venait pour acheter une boite
de tampons pour sa femme, alors je lui ai dit : Foutu pour foutu,
pourquoi vous iriez pas à la pêche ?
Zé est parti en safari cette année. Devant un casa au bar des platanes, il raconte à Olive sa chasse au lion. Un cauchemar :
- Je suis dans la clairière, je vois le lion, j'épaule, je tire ...
peng ....et je le rate ! Alors, le lion il me voit, et il me court
après ...
- Oh putain con, et il te radague et il te bouffe ?
- Mais non ! je cours, je cours. Tu sais comme je cours.... Sauvé. Je
vois un arbre et je monte à l'arbre. ...Mais le lion, il grimpe aussi
- Oh putain con, et il te radague et il te bouffe ?
- Attends, je monte tout en haut de l'arbre.... et le lion, il monte aussi...
- Oh putain con, et il te radague et il te bouffe ?
- Mais attends je te dis. il y a une branche maousse alors, je rampe
sur la branche pour m'éloigner du tronc..... seulement voila cet
encatané de lion, il rampe aussi...
- Oh putain con, et il te radague et il te bouffe ?
- Oh mais dis, Olive, ties avec moi ou avec le lion ?
Un jour de semaine, où tout le monde travaille, un vieux marseillais
des beaux quartiers se promène sur le quai du coté du fort St-Jean. Là,
il voit un jeune, torse nu, allongé par terre, en train de se radasser
au soleil. La vrai lagremuse.
Le vieux s'approche et lui fait :
- Oh minot à ton age, tias pas honte ? C'est tout ce que tu as à faire ?
- Excusez, l'oncle, qu'est ce que je devrais faire, d'après vous ?
- Moi, ton age, je travaillais dur. Tu devrais faire pareil...
- Ah ouais ? Et pourquoi faire ?
- Bé ! pour gagner de l'argent, couillosti !
- Ah ouais ? Et pourquoi faire ?
- Il est pas beau lui ! Pour être riche comme moi, bougre de fada
- Ah ouais ? Et pourquoi faire ?
- Quand tu seras riche, tu pourras te reposer et bien profiter de la vie !
- Ah ouais ! et qu'est ce que je fais là, à votre avis?.
Momo, le fils de Zé, joue au train électrique dans sa chambre :
- Tchou tchou tchou Le train 6022 en provenance de Vintimille et à
destination de Marseille Saint-Charles entre en gare de Nice! Nice,
deux minutes d'arrêt. Tous les emmanchés, les pébrons et les tarés de
Nice descendent du train.
Sa mère, qui prépare le déjeuner dans la cuisine, bondit en entendant ça et lui crie :
- Momo, qu'est-ce que c'est que ce langage ? Sois poli ou je confisque le train électrique.
- Euh, oui man, d'accord man.
Et il continue a jouer :
- Tchou tchou tchou tchou tchou ... Le train 6022 en provenance de
Vintimille et à destination de Marseille entre en gare de Toulon !
Toulon, 2 minutes d'arrêt ! Tous les abrutis, les tarlouzes et les
grognasses de Toulon descendent du train et se magnent le cul !
La mère, furieuse, fait irruption dans la chambre du minot, lui fiche
une paire de gifles, confisque le train et repart à sa cuisine. Resté
seul, Momo pleure à n'en plus finir tant et si bien qu'au bout de 10
minutes, sa mère prend pitié. Estimant que la leçon a dû porter, elle
lui rend son train électrique à condition qu'il ne dise plus de gros
mots.
Et le petit train repart :
- Tchou tchou tchou tchou tchou ... Le train 6022 en provenance de
Vintimille entre en gare de Marseille Saint-Charles !" (la mère tend
l'oreille) "Marseille Saint-Charles, Marseille Saint-Charles, terminus
du train, les voyageurs sont priés de bien vouloir descendre du train.
Correspondance à destination de Miramas et Port de Bouc, voie D.
La mère, soulagée et heureuse a un sourire de contentement qui s’efface aussitôt quand le haut-parleur Momo ajoute :
- Nous prions aimablement les voyageurs de bien vouloir nous excuser du
retard de ce train, dû essentiellement à une poufiasse qui n'a pas
arrêté de nous emmerder !
Zé vient de trouver du travail chez Ricard. Coup de bol, il est à la
production dans l’atelier qui fabrique le "fly". Le bonheur ! C'est
Titin qui lui montre le boulot à faire :
- Alors tu vois, tu prends les caisses là de bouteilles, tu montes sur
la passerelle et tu les portes au la-bas de l’autre coté. Et tu fais
gaffe, sur la passerelle, hein, ça glisse. Tias compris ?
Et vouais, j’ai compris... je prends les caisses, je traverse et voilà
- Et tu fais gaffe
- Eh vouais, je fais gaffe ! Tu me prend pour un anglais ou quoi ! Regarde ...
Et le Zé encape la première caisse, enquille la passerelle. En haut, il
se met à faire le James. Il se galège, il est estrassé de rire... Titin
a beau lui beugler de faire méfi... zou, ça loupe pas, voilà le Zé
parti les quatre fers en l'air. Il lache la caisse, se desbaousse par
desssus la rambarde et le teston en premier, file droit dans l'énorme
cuve de pastaga qui était juste en dessous.
Titin, ni une ni deux, file à toute blinde direct dans le bureau du chef :
- Chef, Chef, y a Zé, le nouveau, il est dans la cuve de 51. La pleine.
- Oh fatche....Il est remonté ?
- Oui, oui, Chef. Il est remonté et même qu'il a dit "Et, mon vier !"
- D'accord, et après ? Il est sorti ?
- Sorti ? Vous rigolez, chef... Après il a demandé des olives et il a replongé.
Deux minots jouent au foot dans un , quand l'un d'eux est attaqué par
un pitbull. L'autre a juste le temps d'arracher une planche de la
clôture proche et de l'abattre sur le chien, lui brisant la nuque. Un
journaliste qui passait par-là se précipite pour interviewer le garçon.
Il commence par noter : "Un jeune supporter de l'O.M. sauve son ami
d'une mort sanglante".
- Mais, je suis pas un supporter de l'O.M... dit le garçon
- Mais tu es pour quelle équipe alors ?
- Je suis pour le PSG ! Répond le garçon.
Le reporter barre la ligne déjà écrite et recommence son article : "Un
jeune voyou assassine froidement le compagnon à quatre pattes d'une
honnête famille marseillaise".
Zé, comme tout les jours vers 11 heures, entre au Bar Platanes.
- Oh, Nono, tu m'envoies un Casa avant que ça commence !
Nono a pas le temps de poser le verre qu’il est déjà vide
- Vas-y ah le même... avant que ça commence !
Nono, il comprend pas pourquoi le Zé, il dit " avant que ça commence "
parce qu’on est lundi et qu’y pas de match de l’OM le lundi, sutout à
11h du matin. Mais, enfin, il lui remet le même. Sitôt servi, sitôt
descendu.
- Tchedeu, il fait chaud aujourd’hui, té. Ca va être terrible. Remets moi ça avant que ça commence !
Et zou, en core un Casa. Le Zé, il a les yeux qui parpelège un peu.
C’est toujours comme ça après le troisième. Il fait claquer sa langue :
- Nono, tu m'envoies encore un "fly" avant que ça commence ?
Et zou, d'un trait, Zé s’enquille son quatrième pastaga. Puis l’air de
rien, en espinchant du coté des joueurs de contrée, il glisse en
douceur vers la porte.
Nono, qui voit le manège, lui fait :
- Oh, Zé, Oh ! C'est pas des monocles que je t'ai servi! Et les belins ?
- Oh putain, je le savais.... ça commence !
A l'arrêt du Chapitre, une belle petite, joli comme un coeur, attends
son bus . Un vieux beau plein de bagouses et de chaînes en or
s'approche et la branche méchament:
Oh nine, on attend le bus de la Pointe-Rouge ? Vé je crois qu’il arrive...
Ah, non, Papet, y a maldonne. C’est juste celui du Vieux Porc !
Méhu fait son jogging comme tous les matins le long de la plage du
Prado. En courant, il manque de s'estramasser en mettant le pied sur
une vieille bouteille de coca déposée là par les vagues. Il a un
bouchon en liège dessus et un papier tout jaune dedans, recouvert de
signes bizarres. Au moment où il défait le bouchon pour sortir le
papier et le lire... MAGIE ! Un génie gicle de la bouteille comme un
ressort !!!
- Tcheudeu ! ! (le génie devait avoir aussi une origine marseillaise)
Je suis esquiché de longue dans cette bouteille, j'ai le dos ruinté. Tu
m'as délivré, t'ies bien brave ! Ca mérite un petit cadeau ... Alors,
jeune, qu’est ce que je peux pour toi ?
Méhu, un peu impressioné
- Un vœu c'est ça ? … Le génie opine….Attends je réfléchis. … Ca va,
j'ai trouvé. Voilà : je vis à Marseille et ma nine, elle fait un stage
de 6 mois à Nouillorque. Alors je voudrais que tu me fasses une
autoroute Marseille - Nouillorque pour que je puisse aller la voir aque
la golf
Le génie sursaute.
- C’est ton voeu, ça ? T'ies fada ou quoi ? une autoroute Marseille -
Nouillorque?. Non mais tu imagines le boulot, dis ? Oh jobastre,
écoute, je suis génie et je te dois un vœu, d'accord ! Mais, putain,
s'il te plait pas ça.... fais-en un autre !
Méhu bougonne :
- Un autre ... un autre ... T'ies un drôle de génie, toi ! Bon écoute,
j'ai un autre problème avec ma nine. Des fois…enfin, souvent ... on
s'accroche un peu, des choses d'amoureux, quoi…mais c'est passekeu
j'arrive jamais à capter ce qu'elle veut exactement. Alors voilà mon
vœu…Je veux que m'explique ce qui se passe dans la tête des femmes,
comment elles raisonnent, tout ça ... D'ac ?
Le génie regarde Méhu... se gratte la tête ... et lui répond :
- Ton autoroute, tu la veux à 2 ou à 3 voies ?
Zé doit faire un tour chez le toundaire, rapport à la nuque longue.
- Allez chef, c’est à nous. Zou, assieds toi là ... Alors, comme je te les coupe.
- Ecoute-moi bien : tu va me faire une spéciale... Tu me fais une
fausse raie sur la gauche avec une frange mi longue devant. Derrière tu
me fais un dégradé asymétrique... asymétrique, tu m’ entend bien.... ,
A droite tu me frises un peu, léger, hein pas de trop, mais que ça ce
voit quand même... , la patte de droite tu la laisses plus longue que
celle de gauche et au dessus des oreilles, tu me fais des zigzags.
- Oh, Zé, t’ies gaga ? C'est quoi, cette coupe ?
- C'est quoi cette coupe, tu me dis, figure de poulpe ? C'est celle que tu m'as fait le mois dernier.
Trois souris marseillaises discutent sec, assises autour d'un morceau
de mozarella au fond d'un cafoutche de Menpenti. Et la modestie n'est
pas leur spécialité.
La première affirme avec insolence :
- Oh les gars, fada, vous voyez les balès de tapettes avec le morceau
de gruyère? Eh bé, té vé, sans les mains ! Tranquille ! Moi J'ouvre le
truc avec les dents, je taxe le fromage et scapa!
La deuxième, pour ne pas être en reste enchaîne :
- Oh, mais c'est rien ça, figure que ties ! Qu’est ce tu fais le gandin
avec ton histoire de tapettes. Moi, tu vois les graines rouges
empoisonnées ! Eh bé moi, je me les grignote comme des biscuits
apéritif ! Trop galette...
Alors la troisième souris se lève et dis.
- Bon allez zou, je m'arrache, les filles! C'est l'heure d'enfler le chat.
A l'époque de la grande équipe de 92, Zé et son neveu sont devant le stade Vélodrome juste avant l'ouverture des grilles.
- O' fan, Kévin, j'ai oublié les places à la maison. Tu y vas en courant.
- Dac, tonton.
- Et fonce, hein, qu'on va louper le début, sinon!
Comme Zé habite avenue de Mazargues, dix minutes après, le petit est de retour. Il est essoufflé et semble affolé.
- Tonton, tonton!!!
- Quoi ! quoi !...Qu'est-ce qu'il y a ? tu les as pas ?.
- C’est pas ça tonton. Mauvaise limonade... c’est foutu pour le match!
- Mais qu’est ce qu’y a ! Accouche !
- A la maison, il y avait tantine allongée par terre dans l’entrée.
Elle bouge pas, elle respire pas. Tonton, je crois qu'elle est morte.
- Oh putain, tu m'as fait une de ces peurs ! A voir ta figure, je croyais que Papin, il jouait pas.
Zé et son collègue Milou sont en train de tchatcher à l'angle du boulevard d'Athènes et de la Canebière :
- Ca marche d’enfer, les Couique et tout ça. Oh Zé, et si on s’associait et on ouvre un fastefoude, dit Milou.
-Ah ouais! Bonnard ! Mais il faudrait un nom qui se la pète en peu... Un truc facile à retenir...
- Moi je sais, on va l’appeler "Mes couilles Mickey".
- Oh jobastre ! Avé un nom pareil, y a aura jamais dégun!
- Dégun, tu dis ? Et lui, là.... Regarde un peu le monde. Et il s’appelle "Ma queue Donald".
Zé tombe sur René, alors que celui ci charge la voiture pour partir à Carnoux.
- ca va?
- Et le fiston ?
- Ca va ! Il est à Aix, y fait de la logique.
- La logique? C'est quoi la logique?
- La logique, c’est une sorte de philosophie, tu vois, que c’est logique.
- Oh explique un peu....
- C’est simple, par exemple : Tias le poisson rouge?
- Vouais.
- Si tias le poisson rouge c'est que tiaimes les animaux ?
- Vouais.
- Si tiaimes les animaux, c’est que tiaimes la nature?
- Et vouais, j’aime la nature. Jusque là c’est juste.
- Si tiaimes la nature, c’est que tiaimes les femmes?
- Et Binssur que j'aime les femmes!
- E bé tu vois... c'est ça la logique : le raisonnement!
Zé repart tout content et croise Loule.
-Oh tu sais pas, j'ai vu René. Accroche toi : son fils, il fait de la logique à Aix.
- La logique? C’est quoi la logique?
- C’est simple, je t’explique : t’y as le poisson rouge?
- Nan.
- Oh..! Tias pas le poisson rouge ? Tu serais pas un peu tafiole, des fois?
Zé et Méhu types sont à la terrasse des flots bleus. Le garçon arrive :
- Messieurs ?
- Un pastis, dit Zé.
- Alors ça fera deux pastis, dit Méhu.
Pris d'un éclair de lucidité le Zé se ravise alors
- Euh... tias raison, je prendrai deux pastis aussi!
Zé raconte à ses collègues du Bar des Platanes ses exploits de chasse en sirotant son Ricard:
Dimanche, je suis été à Canjuers pour la chasse. J'ai un cousin qu'il
est militaire là-bas. Ca faisait pas une heure que j'étais à l'agachon
du coté du Malaï. J'avais pas vu une grive, pas un chacha, rien. D'un
coup, je me vois débouler un de ces sanglier …. énorme. Parole, il
faisait au moins 600 kg. Une bestiasse comme j'en avais jamais vu.
J'avais le fusil de mon frère, qu'il est malade, peuchère, qu'il peut
pas sortir. Je tire …peng… pile entre les deux yeux ! ! ! Té il est
tombé net, tout balès qu'il était. Tu parles si j'était content. Mais,
espère un peu .. Quand il a fallut le ramener à la voiture, oh putain,
impossible de le lever.. Alors, qu'est ce que j'ai fait ? J'ai sorti
mon couteau de survie, j'ai découpé les deux cuisses, et tant pis pour
la carcasse. Je l'ai laissé dans les kékés....Et je repars à la
voiture, vu que c’était déjà tard. Bonne journée, je me dis, c’est Zize
qu’elle va être contente. Je met le fusil en bandoulière, une cuisse
sur chaque épaule et faï tira ... Ca faisait pas 5 minutes que je
marchais, qu'est ce que je vois, sur le chemin, juste devant moi…..un
cerf ! ! ! Sans mentir, au moins 500 kg, le cerf. Et moi, comme un con,
j'avais le fusil en bandoulière et une cuisse sur chaque épaule et...
A ce moment, Nono le patron du bar l'appelle : Oh Zé, bouge,! Y a les condés. Lève ta voiture, tu vas te faire empéguer.
Le Zé lâche tout : le Ricard, la conversation et gicle du bar comme un
avion. Deux minutes plus tard, il est de retour ... vide son verre cul
sec et fait : Bon alors, j'en étais où de mon histoire?
- Tiavais une cuisse sur chaque épaule.
- Ah ouais. Alors, j’avais une cuisse sur chaque épaule et j’ai donné,
j’ai donné.... J’ai assuré toute la nuit comme une bête ! La fille,
elle appelait sa mère, parole !
Au bar des platanes, Zé et Doumé discutent devant leur quatorzième fly.
- Oh Doumé, qu’est tias fait ce ouiquende ?
- Je suis été à Maïre avé le pointu.
- Ah, ouais, et ça a pité ?
- Pité tu dis ? J'ai pris une voilà de sardine, comac !!
Et la Doumé, il écarte les bras au max pour montrer la taille de la sardine.
- Et encore, j'ai pas les bras assez longs !
- Doumé, tu me prend pour un anglais ou quoi ? ! Ça existe pas les sardines comme tu dis.
- La vie de ma soeur, Zé ! Tu le sais que je mens jamais aux collègues !! Té, tu m’as vexé, je te parle plus....
Jusqu'au dix-huitième fly, un silence de mort.
Puis Doumé prend sur lui et relance la discussion :
"Et toi Zé, ques tias fait ce ouiquende ??
Doumé condescend à répondre
- J’ai été à la chasse au poste que j’ai sous le Garlaban
- Ah ouais et ques tias fait ?
- Rien !
- Comme, rien ! Tu me prends pour un con ou quoi !!
- Non, je te dis, y avait rien !!! J'étais noir ce jour-là !!!
- Oh Zé, assure! Un chasseur comme toi, rien tu chopes!! Jamais je le crois !!!!!
La, Zé baisse le ton et dit :
- Bon, écoute, si tu me jure que tien parle à dégun. je te raconte. On est d‘accord ?
- Sur Zé, pas de lézard. Tu me connais!
- Bon alors voila, il m'est arrivé un engambi incroyable. Tu me jure que tu te la clave, hein.
- Zé, je te le jure...
- Alors voilà, samedi, j'étais à l’agachon depuis deux heures et
j'entends atche de bruit dans les kékés. Putain tu me connais comme je
dégaine ! Ni une ni deux, j'épaule, peng ..... Je sors et je vais voir.
Putain, tu le crois ou non, c'était la vache à Monsieur Jean de
Gémenos. Tu me connais, je rate rien... net, entre les deux yeux.
- Oh l’enc.... tias flingué la vache à Monsieur Jean !!!! Et alors, qu'es tias fait !!!
- Eh, ques tu crois. Je suis retourné à la voiture prendre la pelle-bèche et j'ai commencé à creuser.
- Ah ouais ? Et après ?
- Après ? J'avais presque fini le trou quand, au bout du chemin, qui je me vois arriver ?
- Et je sais pas moi. Dis-moi !!!!
- Monsieur Jean...
- Non !!!
- Et ouais... il doit chercher sa vache, je me suis dit.
- Oh Putain! Mauvaise limonade et alors, tu lui as dit quoi !!
- Rien.... Tu comprends, j’ai paniqué. J’avais la 22 chargée, alors...
- Nooooooon !!! Arrête !! Tias pas étendu Monsieur Jean !! Tu déconnes complet là ??!!
- Hé Putain, mais ques tu voulais que je fasse.
- Mais tiés calu complet!!! Et alors, après, ques tias fait!!!
- Après? Après, j’ai agrandi le straou et je l’ai mis avé sa vache. J’avais presque fini... et là la tuile....
- Quoi ? Quoi ?
- Madame Jean qui arrive juste en fasse de moi avec sa fille... j’avais pas trop le choix, tu comprend.....
- NON !!!! Tias pas fait ça quand même... Zé arrête... ties devenu complètement fou !!!!
- Alors là Doumé écoute moi bien , y a pas cinquante solutions : SOIT
TU RETRECIS TA PUTAIN DE SARDINE SOIT JE FAIS UN CARNAGE
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Sur la Canebière, Zé croise Gu, un ancien collègue de Tour Sainte.
- O' Gu, ça fait plaisir depuis le temps. Ca va bien ?
- Hé bé, ca va pas mal. J’ai ouvert le magasin de fringues que je
t’avais parlé. Que de l’italien, la grande classe. Après je me suis
agrandi. j’ai ouvert le même à Aix, et puis à Nice, à Monaco et le
dernier à Saint Tropez. J’ai acheté la Carrera et puis la Jaguar pour
ma femme. Parce que je suis marié aussi. Tu te souviens, de Zette,
qu’elle a été « Miss Tee-shirt mouillé » au Casino à Bandol. Je l’ai
marié l’année dernière. On a une vie de roi. Le chalet à Pra-Loup
l’hiver, l’appart aux Lecques sur la plage, là où j’ai le bateau. Un
offshore. Des fois, on va en Corse pour le ouikende. Mais je parle, je
parle.... Et toi qu’es tu deviens ?
- Moi ? Je t'emmerde.
A un concours organisé par «La Provence», Zé a gagné le premier prix :
une croisière dans les iles du Pacifique. Au début, super. La belle
vie, les filles, et les apéros de longue.... Mais un soir qu’il il a
fait un peu trop de mélanges et qu’il était en train de nourrir les
poissons avec le gigot aux flageolets du midi, manque de bol, il glisse
par dessus la rambarde et le voilà dans le bouillon, avec le bateau qui
file, loin là bas sur la mer. Il nage comme un calu pendant un jour
entier, et fini par se retrouver sur la plage d’un petit atoll perdu au
milieu de nulle part. Désert.... Le Paradis s’est transformé en Enfer.
Pendant quatre ans, pas un bateau au large, pas un avion au dessus. Le
Zé a fini par faire une une croix définitive sur son retour à Marseille
et s’est organisé sa petite vie. Un matin qu’il ramasse des moules dans
les rochers, il a le coeur qui manque lui sortir de la poitrine. A
l’ancre devant la plage, un petit voilier !
Il court comme un jobastre, se campe sur le sable en face du rafiot et
se me à brailler à pleins poumons. Une fille sort sur le pont et lui
fait signe de venir à bord. Ni une ni deux, le Zé se jette à l’eau et
une minute plus tard,il embrasse le pont du "Fioupélan II" comme si
c’était la pelouse du vélodrome. Parce que ce bateau, justement, il
vient de Marseille.
- ça fait quatre ans que t'es ici. Quatre ans sans boire un jaune. T’ias pas soif ?
- Sur, dit le Zé, j'ai le gosier tout desséché
- Espère un peu, j’ai tout ce qu’il faut...
Et voilà qu’elle lui offre un pastaga, avec les olives, les caouètes et tout et tout.
- Si je comprend bien, ça fait aussi quatre ans que t'as pas mangé l'aïoli.
- Oh povre, tias de quoi en faire un ? demande le Zé
- Attends, j’ai tout ce qu’il faut que tu vas te régaler
Et elle lui prépare un aïoli de derrière les fagots. Zé se régale et récure le plat.
- Mais, du coup, si je se trompe pas, ça fait aussi quatre ans que t'as pas tiré, fait la fille d’un air coquin
- Je le crois pas, tias aussi amené les boules ?
Les animaux du zoo de la Barben vont partir en congé
L'ours polaire dit :
- Moi je suis un ours, j'ai une bonne fourrure, ma femme et mes petits aussi, alors on va en famille au pôle nord.
Sur ce le dauphin dit :
- Moi j'ai la peau lisse, ma femme aussi, et mes gamins aussi, de plus
un peu de chaleur nous fera du bien, je m'en vais nager aux Antilles.
La girafe dit :
Avec nos grandes pattes et notre long cou, nous préfŽrons partir dans les grandes plaines africaines.
Puis vient le tour du crocodile qui annonce :
- Et bien moi j'ai une grande gueule, ma femme a une grande gueule, mes
deux petits commencent à avoir une grande gueule…donc on va aller à
Marseille.
Un jour dans un train, en Savoie, un Parisien (avec son écharpe du
PSG), un Marseillais (avec son écharpe de l'OM) et une jolie
Norvégienne sont dans le même compartiment . Ils roulent comme ça, sans
se parler, depuis des heures quand un tunnel vient plonger le train
dans l'obscurité la plus totale. On entend alors un bruit de baiser,
immédiatement suivi d'un bruit de baffe. Quand le tunnel se termine,
que la lumière revient, le Parisien se tient la joue droite qu’il a
fort rouge.
Le Parisien se dit :
- Le Marseillais a du embrasser la Norvégienne, elle a cru que c'était moi et elle m'a collé un pain.
La Norvégienne pense :
Le Parisien a du vouloir m'embrasser mais il a loupé son coup et a embrassé Le Marseillais qui n'a pas apprécié.
Le Marseillais se dit :
Au prochain tunnel, je refais le bruit du bisou et j’en remet une autre à cet enfoiré de Parisien
Sur le Vieux-Port, une poissonnière marseillaise crie à une de ses collègues :
- Oh, Ginette ! J'ai une grande nouvelle à t'annoncer! Ecoute ça, ma belle : je marie ma fille !
- Oh la putain !
- Non pas celle-là, l'autre...
Un moulon d’entreprises parisiennes viennent depuis peu s’installer à
Marseille. Mais le choc des cultures n’est pas toujours une réussite.
Deux collègues de bureau, un Marseillais et un Parisien se retrouvent
ensemble, à partager la même chambre lors d’un séminaire organisé par
leur boite au chateau de Lourmarin. Le Parisien est visiblement très
mécontent de partager quoi que ce soit avec le Marseillais. Toute la
soirée, il se drape dans un silence méprisant à son égard, et quand il
l’ouvre c’est pour lui lancer des fions les plus désagréables, avec
tous les clichés de rigueur. Le Marseillais encaisse sans broncher,
mais ça le démange de riposter.
Tout le monde par finalement se coucher. En rentrant dans la chambre
dans le noir, le marseillais s’embronche dans le tapis et en essayant
de se ratrapper, fait tomber un pot qui était posé sur la cheminée...
Ca fait pschhhhhttt.... Il y a une grande lumière et un génie apparait :
Je suis le génie Ktaras. L’un de vous deux m’a délivré. je sais pas lequel, alors je vous accorde un voeu chacun...
Le Parisien regarde le marseillais d'un air méprisant et dit :
-Moi d’abord. Je voudrais un mur immense tout autour de Paris pour nous
préserver de tous les abrutis congénitaux venus de province !
- Ainsi soit-il, répond le génie, Je viens de transformer le périphérique en une immense muraille infranchissable.
Le Marseillais demande alors :
Il est comment exactement, ton mur autour de Paris ?
- Il fait 90 mètres de haut et 30 mètres d'épaisseur !, dit le génie, C’est gigantesque !
- Parfait..., dit le Marseillais, Mon voeu à moi, c'est que tu remplisses ça d'eau maintenant !
Zé est en train de se regarder tranquille "Auto-moto" comme tous les dimanches matin quand téléphone sonne.
- Zé ! c'est Jeannot ! Ecoute... Y a Méhu qui est à la Timone. Il a eu un accident avec la Béhemme hier soir.
- Oh l'enc' ! Qu’est-ce qui s’est passé ?
- C'est en revenant de boîte. Il était rond comme un boulon. Et un con de platane qui a traversé...
- Et la Béhemme
- Laisse tomber... Y en a plus, fada ! On dirait une mini maintenant...
- Oh l'enc' ! Comment y va ?
- Traumatisme cranien, ils ont dit ...et ...il a perdu un bras. Si tu y
vas, annonce lui en douceur. Il est dans le coltar et il le sait pas
encore
- Oh ! Oh l'enc'... quelle chambre il est ?
- 217 !
Zé file à la timone, monte les escaliers quatre à quatre, arrive devant la chambre 217 et entre.
D'un coup, Méhu ouvre un oeil et aperçoit Zé.
- Zé, c’est toi ? Qu'est-ce qui m'est arrivé ?
- Tias eu un accident. Tu t'es estramassé contre un platane.
- Et ma Behemme ?
- Elle est reléguée, Méhu... mais c’est pas ça le pire. Méhu, dans l'accident tias perdu ton bras gauche...
- Oh fatche ...Ma Rolex !
Zé est bon camarade. Mais il a un petit défaut. Il déteste payer sa
tournée. Ses collègues du Bar de Platanes en ont un peu marre de la
situation et décident un jour de lui donner une petite leçon. Arrivés
en avance au Bar, ils se dépêchent de passer la commande et les voilà
en train de se faire une petite contrée, le verre à coté de chacun,
quand le Zé déboule.
- Oh, vous avez déjà commencé ?
- Eh voui ...
- Et vous avez déjà commandé la tournée ?
- Eh voui...
- Et vous l'avez fait essprès de pas m'attendre ?
- Eh voui ?
Et ils se poussent du coude en rigolant sous cape. Le Zé est furax:
- Bande de saligauds! Tè, puis que c'est comme ça je vous parle plus !
Et le voilà qui se dirige vers le comptoir sans les calculer. Nono regarde tout ça d'un air goguenard.
- Ca va Zé ? Alors qu'est ce que je te sers?
- Un verre d'eau !
- Ties malade ?
- Non, je suis pas malade, mais je veux un verre d'eau. Tu me le sers ou pas ?
Résigné, Nono lui rempli un verre. A la table de contrée, les autres sont estrassés de rire.
- Regarde-le moi, ce raspi !
- Sur. Il a tellement d'oursins dans les poches qu'il veut même pas allonger pour son propre Ricard!
Zé prend sa commande, sans rien dire va s'assoir à une table tout seul
a l'autre bout du bar et pose le verre d'eau tout doucement bien devant
lui. L'air inspiré, il attrape un fil un peu long qui dépasse de sa
chemise et le casse d'un coup sec. Puis, tenant le fil entre deux
doigts, il commence à le tremper souplement dans le verre avec un léger
mouvement de bas en eau. Les autres, qui le regardent faire du coin de
l'oeil, rigolent de plus belle. Le Zé ne bronche pas. Dix minutes se
passent...
- Il est en train de virer complètement gaga, ce couillosti.
- Eh je crois qu'il a compris, cette fois
- On y a été un peu fort quand même.
- Vouais, allez, c'est bon... Va le voir, Méhu et demande z'y ce qu'il fait. Il me fait peine...
Méhu se lève et s'approche de la table de Zé. Celui ci, imperturbable, continu de tremper son fil dans le verre d'eau.
- Oh Zé! qu'es tu fais ?
- Chuuuut! Je pêche ...
- Mais ties fada ou quoi ? Tu pêche dans un verre d'eau, maintenant ? Et qu'est que tu vas prendre ?
Alors le Zé lêve la tête et a un petit sourire...
- Bè, je sais pas moi...Comme toi, tè... un Ricard !
Dans la cours de récré, trois minots discutent ferme :
- Ouais moi, mon père, il est chef d'entreprise. Il a la Béhèmme. Il
roule à plus de 200. L'autre jour, on est allé à Sanary. On est parti à
2h. A 2h et quart, je me baignais à la Plage Dorée. Trop fort, il est,
mon père.
- Moi, mon père, il joue à l'OM. Il a la Ferrari. Tin, ca fonce à 350
km/h. Dimanche, on a été à Monaco pour le match. On est parti à 4 h. A
5h, on était au stade. Ca fait que mon père, il l'enfume, ton père...
- Et bè, moi, mon père, il est receveur à la Poste Colbert. Il a une
2CV de l'autre monde. C'est un vrai avion ! Même que, tu vois, il finit
son travail à 5h. Eh bè tous les jours, tu vois, à 4 heures et demie,
il est déjà à la maison.
Momo fonçe à 230 km/h sur la rocade du Jarret avec sa Suzuki gonflée
quand du coté de la Timone, il se retrouve nez à bec (il a pas de
casque, l'enclume !) avec un petit moineau. Il fait une embardée pour
éviter de prendre le piaf en pleine gueule mais, pas de pot, la
collision est inévitable !!!
Un peu sonné, Momo voit, dans le rétroviseur, la malheureuse petite
bête faire des pirouettes sur le bitume, puis tomber sur le dos, ailes
étendues, au milieu du terre-plein central.
Pris de remords, il plante un coup de patin, et ni une ni deux, en
faisant fumer les pneus dans un demi-tour de folie, il retourne vers
les lieux du drame. Chance! L'oiseau n'est pas mort !... Il ramasse la
bestiole inconsciente, la glisse dans son cuir et se la ramène à la
maison. Il lui achète une petite cage, et l'y installe douillettement,
avec un peu de pain et une soucoupe d'eau pour quand il se réveillera.
Le lendemain, effectivement, le piaf se réveille, voit les barreaux de
la cage, le morceau de pain et la soucoupe d'eau, se prend la tête
entre les ailes et s'exclame :
- Oh Putain, merde!!! J'ai tué le motard ...et je suis aux Baumettes!!!
Deux bambins vont voir leur grand père à la maison de retraite de Montolivet:
-Papy Zé ! Papy Zé ! Tu nous racontes l'histoire que tu étais dans la savane en train de faire le safari ????
- Mais je vous l'ai déja racontée au moins 200 fois, cette histoire!
- Allez ...steuplaaaaiiiit !!!!
- Zou, d'accord, je veux bien vous la raconter pour la 201ème fois !
- Ouha ! Trop bon ! Merci Papy !
Et là, Papy Zé commence son histoire.
-Alors, j'étais dans la savane, je rampais dans les herbes, comme ça
(il fait les gestes avec les coudes)... Quand tout a coup je te vois un
lion ... énorme. Une bestiasse terrible ! Un mastard ... Alors là,
j'hésite pas ... je mets la poudre dans le fusil, la balle, je tasse
(il tasse avec la main) ... je vise entre les deux yeux (il vise)... Et
bang, je tire ! ... Oh putain, je me le manque, le lion, et lui il me
fonce dessus (il fait le lion qui court). Alors, vite je remets de la
poudre, je remet une balle, je tasse (il tasse avec la main) , je vise
en vitesse (il vise) et je retire ... bang ! Oh fatche je le rate
encore, que la balle elle lui passe au dessus de l'oreille gauche. Ni
une ni deux, j'ai encore le temps .... Mais tout juste ... Il reste à
peine quelques mètres entre lui et moi ...je remets la poudre, la
balle, je tasse (il tasse encore)....pas le temps de viser ... bang !
... Misère... Je le rate encore .... Et là, le lion, il est juste tout
près de moi qui va bientot me tchoker !! Je sens son souffle chaud tout
près de ma figure ... Et voila que je me cague dessus ....
- Oh putain, mais nous aussi on a peur, Papy Zé ! on a vachement peur !!
- Et non, couillon ! Qué peur ? C'est maintenant que je me cague dessus !!!!
Zé a décidé de monter à Paris quelques jours pour visiter un peu la
tour Effeil. Le premier jour, après avoir posé ses valises à l'hôtel,
il traîne un peu le long des quais de Seine avant de rentrer dans un
bar sélect du coté de Saint-Germain des Prés. Il s'installe au comptoir
:
- Bonjour, je peux avoir un café siouplait ?
Le café atterri devant le Zé en un clin d'oeil. Le barman a un petit
sourire qui ne présage rien de bon. La semaine précédente l'OM en a
pris trois au vélodrome par le PSG. Il lui lance, l'air goguenard :
- Ca fait trois zéros !
Le Zé manque d'abord attraper une estoumagade à cause de l'insulte,
puis une deuxième à cause du prix. Mais il se reprend vite fait, sort 3
pièces de 1 Euro, en met une en face de lui, et jette les deux autres à
droite et à gauche du zinc. Le barman ne bronche pas sous la riposte,
prend la pièce en face de lui et va de part et d'autre du comptoir pour
récupérer les 2 autres pieces.
Pas fâché de sa blague qui lave un peu l'affront, le Zé boit son café
et s'en va. Mais comme il est rancunier, le lendemain, il est de
retour. Bonheur, c'est le même barman ! Nouveau café qu'il paye de
nouveau avec ses 3 pièces de 1 Euro dispersées le long du comptoir. Le
cirque dure pendant 3 journées d'affilées. Le barman, quand il voit le
Zé arriver, il a envie de l'étrangler.
Le quatrième jour, le Zé, sans doute pas réveillé ou lassé de la
blague, au lieu de refaire son petit manège, paye cette fois son café
avec une billet de 5 Euros qu'il laisse à coté de la tasse. Le barman
retrouve subitement le sourire car il voit arriver l'heure de la
revanche : il prend le billet de 5 Euros et ressort 2 pièces de 1 Euro
qu'il lance à gauche et à droite sur le zinc avec un air de défi.
Le Zé regarde les 2 pièces. Le comptoir est immense et elles sont bien
à 5m l'une de l'autre. Il regarde le barman. Celui ci à le visage
hilare et l'œil brillant. Le Zé sort alors calmement une nouvelle pièce
de 1 Euro de sa poche qu'il pose doucement en face de lui et dit dans
un soupir:
- Un autre, siouplait.
Trois jeunes cadres d'entreprise se retrouvent dans un bar à la sortie
d'un congrès. Ils boivent une mousse en devisant sur les mérites de
leurs écoles respectives. Et la conversation continue jusque dans les
toilettes.
Le premier qui a fini va se laver les mains puis se les sèche longuement avec de multiples serviettes.
- Moi, j'ai fait l'ESSEC Paris. A l'ESSEC, on nous apprend à être méticuleux ! dit-il.
Le second se lave les mains et se les sèche minutieusement avec toute la surface utile d'une seule serviette.
- Moi aussi j'ai fait mes études à Paris, mais à HEC. A HEC, on nous apprend à être méticuleux bien sur, mais surtout efficaces.
Le troisième sort sans se laver les mains et jette au passage.
- Moi j'ai fait l'Ecole de Commerce de Marseille. A Marseille, on nous apprend à ne pas nous pisser dessus !
Une brave marseillaise se rend chez son médecin.
- Bonjour madame ! Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Ben c'est mon mari, y'a qu'il se prend pour une chèvre à chaque fois que je me déshabille !
- Ah oui ? Curieux... Voulez-vous bien vous déshabiller, s.v.p.?
Elle se déshabille. Le médecin jette un coup d'œil distrait et fait :
- Beeeeeeeeeeeeeeh!
Un parisien à la descente du TGV Gare Saint Charles saute dans un taxi et demande au chauffeur:
- Vite ! Conduisez-moi a l'hôtel de ville, svp !
Le chauffeur, vitre ouverte, bras à la portière, une seule main sur le
volant, démarre à fond dès que la porte est claquée. Le taxi débouche
en trombe dans le boulevard Voltaire, sans respecter le stop. Le
parisien, plaqué au fond du siège, commence à se dire que ce furieux
regarde trop les films de Besson. Le premier feu, place des
marseillaises, est orange bien mur. Au lieu de freiner, le taxi
accélère encore, klaxonne un bon coup, et en lachant un "culé ah !"
bien senti" passe en zigzaguant devant les autres voitures avant
d'encaper le boulevard d'Athènes. Concert de klaxons derrière lui. A
l'arrière, le passager est livide.
- Vous êtes fou. Où avez-vous appris à conduire comme ca ?
- A Marseille, répond le chauffeur, tous les taxis conduisent comme ça.
Nouveau feu, au carrefour du boulevard de la Liberté, vermillon cette
fois. Deux voitures se sont déjà arrêtées gentiment. Le chauffeur
déboîte d'un coup de volant pour éviter les deux bagnoles devant lui,
prend la file montante, jette un coup d'œil à droite vite fait et
traverse le carrefour en trombe. On entend un vieux bruit de tôle
froissé juste après son passage.
Le passage hurle :
- Mais arrêtez- vous allez nous tuer !!
- Vous inquiétez pas ! dit le chauffeur flegmatique. C'est toujours comme ça ici... Vous venez au moins de Paris, vous!
Le parisien, lui voudrait bien descendre. Impossible. Le taxi roule
trop vite. Il voit arriver avec angoisse le flot de la Canebière.
Chance, le feu est vert. S'il pouvait le rester…. Ouuuuiiii, on y est !
Toujours vert !... Ca va passer, sûr... Du coup, il respire un peu
mieux et se dit que le plus dur est peut être fait ...quand le
chauffeur au lieu tourner à droite pour descendre vers le port, plante
un coup de patin monstrueux et stoppe brutalement la voiture ... au feu
vert! Derrière le taxi, les klaxons hurlent leur mécontentement. Le
parisien qui vient de manger l'appui-tête avant (il avait pas mis la
ceinture) est redevenu blanc comme un linge. Il dit dans un souffle:
- Vous êtes complètement dingue ! Vous passez lorsque le feu est rouge mais quand est vert vous stoppez. C'est dément!
- Bien sur dit le chauffeur. Je ne veux pas prendre de risque.
- De risque ? Mais quel risque ? C'est vert, là !
- Ben là, c'est surtout la Canebière….
- Et alors ?
- Alors y a beaucoup de taxis qui descende la Canebière.
- Ah oui ... et alors ? Si on c'est vert pour nous, ils ont le feu rouge non ?
- Ben justement... ça m'ennuierait de me faire emplafonner par un collègue.
Une importante exploitation forestière du Canada passe un jour une
petite annonce dans la Provence dans le but de recruter un bûcheron.
Quelques jours plus tard, le Zé fraîchement exilé dans le grand Nord
(c'est le cas de le dire) se présente :
- Je viens pour l'annonce, pour le bûcheron...
- Toi, mon gars ? Tu plaisantes…. Il me faut un gars taillé dans l'acier, capable de bosser 10 heures par jour sans sourciller!
- Je sais faire ça.
- OK, admettons. Dis voir un peu… où est-ce que t'as bossé comme bûcheron avant de venir ici ?
- Au Sahara...
- Au Sahara ? T'es sur mon gars… Tu veux bien dire, dans le 'désert' du sahara ?
Alors le Zé rigole et dit :
- Ouais, c'est comme ça qu'ils l'ont appelé depuis.
De retour de son voyage au Canada, le Zé cherche à se faire embaucher dans une scierie du coté de la Capelette.
Le patron lui demande :
- Tu y connais quelque chose, en bois?
- Sûr, les yeux fermés je reconnais toutes les essences! Rien qu'avec
le nez ! Parole ! Et même des fois, je peux dire d'où vient le bois !
Le patron de la scierie qui n'y croit pas trop décide de lui faire
passer un petit test. Il rassemble tout le personnel. on bande les yeux
du Zé.
Le premier échantillon est posé sur la table. Zé le renifle et dit:
-Ca, c'est du chêne, et même du jeune chêne…. Il vient de la Sainte Baume… Coupé il y a au moins deux ans !
Sifflements admiratifs.
Le patron pose un deuxième échantillon sur la table:
Ca c'est du hêtre, dit le Zé…du hêtre qui vient de Fontainebleau…
Murmures approbateurs et respectueux dans la salle.
Le patron pose un troisième échantillon sur la table et dit :
- Allez un peu plus dur !
- Ca, c'est du cèdre du Liban…Il a voyagé sur le pont d'un tanker, il sent encore l'essence.
Le patron est très impressionné. Mais comme il est très joueur, il veut tenter une dernière expérience:
Il demande à la vieille secrétaire de mettre sa culotte sur la table et dit au Zé :
- Si tu me dis ce que c'est que celui là, je te donne le boulot !
- Le Zé renifle un coup, un deuxième, hésite… et puis subitement il a un grand sourire :
"Ah! C'était un piège!!! Ce n'est pas du bois qu'on utilise normalement
dans une scierie... C'est un bois qui a déjà été travaillé... C'est la
porte des chiottes d'un bateau de pêche !
Sur la route des vacances, du coté de Toulon, un couple de vieux
marseillais s'arrête à une station service. Le pompiste arrive et
demande:
- Bonjour. Je vous fais le plein?
- Oui allez-y, répond le papet.
La mamet demande alors :
- Qu'est-ce qu'y dit ?
- Y DEMANDE SI ON VEUT LE PLEIN, répond le vieux en criant.
Le pompiste engage la conversation :
- Alors, vous allez où comme ça ?
- On va passer les vacances à Saint Tropez, dans la villa de notre fils, répond le vieux.
La mamet demande encore :
- Qu'est-ce qu'y dit ?
- Y DEMANDE OU ON VA. JE LUI AI DIT QU'ON ALLAIT À SAINT TROPEZ
Le pompiste :
- Vous avez de la chance. Vous allez avoir du beau temps pour les 15 jours qui viennent.
- Qu'est-ce qu'y dit ?
- Y DIT QU'Y FERA BEAU LA-BAS
Le pompiste :
- Et où vous habitez quand vous n'êtes pas en vacances ?
- On habite au Cinq-Avenues à Marseille, répond le vieux
- Ah ouais?! Ca alors, c'est une drôle de coïncidence. J'ai connu une
fille des Cinq-Avenues un jour. Une vraie baboite. Elle ne pouvait pas
s'arrêter de parler. Elle me soûlait trop ! Je l'air largué au bout de
huit jours. En plus elle était nulle au lit. Mais nulle! Ah ça,
vraiment, c'était pas une affaire!
- Qu'est-ce qu'y dit ?
- Y DIT QU'Y T'A CONNUE Y A LONGTEMPS !
Zé et sa femme Ginette partent en vacances à la montagne. Le Zé a
décidé de se mettre à la pêche à la truite dans la Durance. Ginette,
elle, préfère plutôt la lecture. Pas sportive pour un sou. Ils passent
tous les après-midi au bord de l'eau. Le Zé pêche et Ginette bouquine.
Un après-midi, alors qu'il a mouillé sa canne dans un trou d'eau, le Zé
sent la grosse fatigue qui lui monte. Il confie la canne à sa femme et
décide de faire un petit roupillon sous un saule, bien au frais.
Pas de bol, pas plus tôt endormi, un garde pêche s'approche de Ginette et lui demande :
- Bonjour madame, vous pouvez me montrer votre permis de pêche s'il vous plait.
- Qué permis ? Je pêche pas, je lis un livre, ça se voit non ?
- Vous êtes dans une zone ou la pêche est réglementée, madame. Il faut un permis pour pêcher.
- Il est pas beau lui, Oh, t'ies sourd ou quoi ? Je lis, je te dis! je pêche pas... C'est mon mari.
- Ecoutez Madame, vous êtes à coté de l'eau, d'accord ? Vous avez le
matériel, d'accord ? Alors pour moi vous pêchez. Je suis désolé, mais
je vais devoir vous mettre une amende pour pêche illicite.
Loule réfléchit puis elle fait avec un sourire:
- D'accord ! Mais si vous faites ça, je hurle et je vous accuse de viol!
- Mais... mais, Madame, je ne vous ai même pas touché. répond le garde-pêche en begayant.
- C'est vrai,... mais vous êtes à coté de moi d'accord ? Et vous avez le matériel, d'accord ?
C'est Samedi après-midi et Zé et Ginette ont une sacrée envie d'un peu
d'intimité pour une partie de jambes en l'air. Malheureusement pour
eux, Momo leur fils est dans l'appartement et comme il risque de
pleuvoir, les parents ne préfèrent pas qu'il sorte. Zé a soudain une
illumination.
- Momo, tu veux être gentil. Y a des jeunes qui zonent en ce moment et
je suis pas tranquille pour la voiture. Tu veux bien aller guetter sur
le balcon cinq minutes. Comme ça, tu surveilles la Behemme et tu nous
racontes tout ce qui se passe en bas!
Momo râle un peu, mais va quand même sur le balcon et commence son
observation. Pendant ce temps, les parents passent aux choses
sérieuses. Ca part bien plutôt bien et Zé entend la voix de Momo qui
annonce :
- Il y a une voiture qui se fait remorquer par une dépanneuse dans le
parking... Tiens, une ambulance vient de passer à toute vitesse... Il y
a des gens qui rendent visite aux voisins d'à côté... Y a Azid et ses
potes sur le mur du Casino. Ils fument et ils rigolent...
Un moment passe puis la voix de Momo reprend :
- Lili fait du vélo sur le trottoir... Les Taffarelli sont en train de baiser...
Zé et Ginette dressent l'oreille. Zé crie à travers la porte :
- Et comment tu sais ça, toi, salopiaud ?
- Parce que leur fils est sur le balcon aussi.